I\'am Busy

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La 21ème Conférence des Parties à Paris les acteurs de la Société Civile s'informent

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Reportage BB

Le Lundi 27 avril 2015 les Organisations de la Société Civile (OSC)  du Burkina Faso ont été évité par le Ministère en Charge de l'environnement et des questions climatiques à un atelier d'information sur les préparatif de la 21ième Conférence des parties. L'atelier a connu la participation de plus de 70 OSC d’envergures nationales regroupées au sein de la Coalition des OSC sur le Changement Climatique  (COS3C). Présidé par le Ministre en charge de l'Environnement et des ressources halieutiques, en présence du Ministre délégué à la coopération, le Secrétaire d’État Français au développement et à la coopération et des questions du Climat et le Secrétaire général (SG) de la COS3C. Tour à tour le SG de la Coalition, le Secrétaire d’État français au développement et le Ministre de l'Environnement ont souhaité la bienvenue aux participants et donné le contenu de leurs messages. Voici l'intégralité du discours du SG de la COS3C.


Discours à la rencontre d’échange sur les préparatifs de la 21 COP à Paris

 

Au  nom du Président de la Coalition des Organisations de la Société Civile sur le Changement Climatique excusé, des différentes délégations des OSC membres et non encore membres de la coalition ici présentes et en mon nom propre, je viens saluer l’initiative qui nous réunis ce matin autour des questions sur le Changement Climatique (CC).

En effet la question du CC est une  problématique commune qui nous amène nous,  OSC  luttant contre le CC à répondre à l’appel du SP/CONEDD et de la Coopération  Française  pour cette rencontre d’échanges  sur la 21ième Conférence des parties à Paris (France) prévue pour se tenir fin novembre et début décembre 2015.

 

Depuis plusieurs décennies, dans notre cher pays, le Burkina Faso on note une régression drastique de la pluviométrie d’année en année sur l’ensemble du territoire. La régression se sent particulièrement dans toutes la zone sahélienne et soudano sahélienne qui couvre près des 2/3 de la superficie du pays.

 

En outre, les variations pluviométriques ne concernent pas seulement la quantité des pluies tombées par an, mais également leur répartition dans le temps. Jadis la saison des pluies courrait de fin avril à début Novembre, alors qu’aujourd’hui c’est de juin à septembre. Cette situation a eu pour conséquence une prolongation de la saison sèche et un raccourcissement de la durée de la saison des pluvieuse. Malgré cette situation les rares précipitations que nous recevons, provoquent par endroits des inondations, pendant que certaines parties du pays font face à de graves sècheresses.

 

La conséquence de la régression des pluies associées à d’autres facteurs entrainent aujourd’hui selon le CILSS, des augmentations de la température d’environ 0,13°C chaque décennie en Afrique en général et particulièrement dans la zone sahélienne.

 

En ce mois d’avril 2015, si par moments la température à Ouagadougou qui est au centre du pays atteint 40°C, d’ici l’an 2100 cette température pourrait se située autour de 43 à 47°C, si rien n’est fait pour réduire les émissions des gaz à effet de serre dans le monde.

 

Si les mêmes causes produisent les mêmes effets, les sécheresses répétitives que vivent nos pays du Sahel ces cinquante dernières années seraient alors dues au réchauffement climatique. Les sécheresses, l’agriculture de subsistances sur brûlis, l’écoulement des quelques rares eaux des pluies que nous recevons, … associés à d’autres actions de l’homme ont pour corollaire l’accroissement de l’aridité des sols. Réduisant ainsi l’étendue des terres arables, fertiles exploitables et à l’accélération  de l’avancée du désert.

 

Cette situation oblige nos populations pour les besoins de survie, à migrer vers le sud du pays, ou vers la Côte d’Ivoire, le Ghana, … ou encore vers l’Europe. Si aujourd’hui des milliers d’africains meurent sur la route de l’Occident ce n’est pas toujours pour des raisons politiques et les guerres. Mais également, les conséquences du CC, En témoignent les récents drames survenus en méditerranée.

 

A l’intérieur du Pays, les migrations dues au changement climatique entrainent de nombreux conflits entre autochtones et migrants, entre éleveurs et agriculteurs, entre agriculteurs et agriculteurs et entre éleveurs et éleveurs. Et si en allant vers l’Europe on a plus de chance d’avoir une mort médiatisée, aujourd’hui beaucoup d’enfants et de femmes en milieu rural continuent de mourir dans une indifférence totale et descriptible au fait du réchauffement climatique.

 

Pour notre pays, le Burkina Faso, qui connaît un taux de croissance démographique d’environ 2,37 % par an et ou plus de 80 % de la population vit majoritairement en milieu exploitant les ressources naturelles, il va s’en dire que si pour certains Occidentaux le Changement climatique est une théorie politique ou une vue de l’esprit, au Sahel c’est la dure réalité à la quelle nous sommes confrontés chaque jour que Dieu fait.

 

C’est face à cette situation que plus d’une quarantaine d’OSC se sont regroupées pour mettre en place la COS3C en vue de mutualiser, leurs  ressources, leurs énergies, leurs expériences en vue de s’attaquer aux conséquences néfastes du CC. Car pris individuellement nous ne pouvons pas atteint un objectifs sérieux. Depuis plus de 4 ans nous nous efforçons de nous organiser et de fonctionner au mieux en maintenant la tête hors de l’eau grâce aux subsides que notre unique partenaire l’UICN jusque là met à notre disposition ; qu’il en soit encore remercier pour ce soutien.

 

Nos actions ne se sont limitées qu’aux renforcements des capacités de nos membres, au partage des bonnes pratiques d’adaptation au CC à la mise en place des bureaux de la coalition dans les régions, … et à l’échange d’informations.

 

Nous constatons qu’à la sortie de la COP de Lima, de nombreuses questions clés sont restées en suspend notamment en ce qui concerne la forme et les principes de l’accord de 2015, ainsi que les contributions des parties pour les périodes pré et post 2020. Pour certaines parties, les engagements et les modalités de mise en œuvre pris par les pays développés représentent une condition préalable indispensable à la participation de toutes les parties à l’accord de 2015. Notre pays dont l’économie est fortement tributaire des productions primaires, a ratifié la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en 1993 et le protocole de Kyoto en 2005. Le processus de ratification de l’amendement de Doha est en cours. Les préoccupations nationales s’orientent autour des questions liées à l’adaptation, au transfert de technologies, au renforcement des capacités et au financement pour faire face aux impacts des changements climatiques.

 

Pour nous, OSC du Burkina l’engagement de la France dans les préparatifs de la COP 21 nous rassure et nous avons bon espoir qu’il y aura des avancées significatives. Nous souhaiterions être témoins de cet événement et pour ce faire nous souhaitons que la France nous accompagne afin que nous puissions avoir une délégation suffisamment étoffée. Sur place pendant la tenue de la COP en plus des facilités de participation aux travaux nous souhaitons disposer d’espaces d’exposition  pour présenter quelques fruits de nos efforts (résultats de recherches d’adaptation, produits bio made in Burkina, …).

 

A l’endroit de l’Etat Burkinabè en plus de la prise en compte d’une délégation des OSC dans la mission et la facilitation dans des documents de voyage nous souhaite avoir d’autres initiatives de travail afin que nous puissions avoir les mêmes compréhensions, une position commune lors des négociations et autres discussions.

 

A nos partenaires traditionnels que sont UICN, Christian Aid, Diakonia comme le disait quelqu’un « aidez nous à aider » les OSC pour réussir une bonne participation à la COP 21.

 

Je vous remercie pour votre aimable attention

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01/05/2015
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